Une Balade, Ensemble

[:fr]L’Art de marcher avec son chien: Comment apprendre à son chien de ne pas tirer, comment marcher à nos côtés, quels outils utiliser pour nous aider.

L’activité que l’on pratique le plus souvent avec son chien, est simplement la marche. Toutefois, la majorité de gens se plaignent que leur balades ne sont pas agréables: leur chien tire, s’élance vers des passants, chiens, bicyclettes ou écureuils, n’arrête pas de renfiler au sol… Les humains se blessent parfois sévèrement, se font des tendinites, deviennent frustrés à l’idée qu’on les voit se faire traîner par leur chien, s’irritent contre le chien qui n’écoute pas, certains se promènent seulement à l’aube, tard dans la nuit ou lorsqu’il pleut, pour éviter les autres chiens ou passants qui font réagir leur toutou. Comme si ce n’était pas assez compliqué, voilà que des nouvelles pressions sociales sont véhiculées dans les médias où on met l’accent sur l’obligation de marcher quotidiennement avec son chien, et en plus, il faut absolument que celui-ci reste derrière nous, sous peine de se faire juger inadéquat dans notre hiérarchie avec notre compagnon.
Le chien lui, comment se sent-il à l’autre bout de la laisse? La plupart s’étranglent patiemment en traînant leur fardeau humain sur différents colliers qui sont supposés les empêcher de tirer. Plusieurs sont nerveux, renfilent à terre et tentent d’éviter d’irriter leur humain si agréable à l’intérieur et si transformé en promenade. Ils sont frustrés de ne jamais pouvoir aller renifler ou dire bonjour, de ne pas être capable d’éviter les tensions et conflits. Certains appréhendent l’approche de gens ou autres chiens car le moment est souvent douloureux. Beaucoup ont des blessures aux vertèbres du cou et à la trachée.

Le chien qui tire excessivement, n’est pas conscient qu’il  est possible de ne pas tirer. Il apprécie rarement pleinement sa promenade.

Voilà, la simple promenade ressemble trop souvent à un moment de torture. Voici quelques indices pour la retransformer en un moment agréable et privilégié à partager avec votre compagnon.

Débutons avec le jeune chiot. Il est important, pour sa socialisation, de sortir votre chiot à différents endroits afin qu’il s’habitue aux voitures, autobus, joggers, enfants, autres chiens, etc. Toutefois, il faut éviter de le faire marcher des longues distances : ses os et articulations sont encore mous et il pourrait être néfaste pour sa croissance de trop leur en demander. La plupart de propriétaires se plaignent que leur chiot traîne derrière, s’arrête à tous les cinq pas, et refuse d’avancer. Ceci est tout à fait normal et il est important de respecter le rythme du chiot. Préparez-vous à marcher un quart de bloc, puis s’arrêter pour mâcher des brindilles (vous n’êtes pas obligés de participer). Ne planifier pas de longues distances, allez simplement passer du temps avec votre chiot dehors. Vous pouvez en profiter pour y bâtir le climat idéal pour les futures randonnées. Evitez de tirer sur la laisse : ceci provoque un freinage automatique de l’autre côté. Pour vous aider à déplacer votre chiot, apprenez-lui le jeu du viens (lien vers article sur le viens ).  Jouez avec votre chiot à l’extérieur, nourrissez-le sur le trottoir et arrangez-vous pour qu’il sente qu’être dehors est un moment agréable entre vous et lui. Ceci va beaucoup vous aider lorsque ses pattes se durciront et il aura envie de parcourir des kilomètres : il aura envie de le faire avec vous.

Si vous avez un chien de 6 mois et plus, il y a des fortes chances qu’il tire vers l’avant à toute allure plutôt que de refuser d’avancer. Peu importe son âge, vous pouvez transformer de quoi aura l’air votre excursion.
La plupart de propriétaires espèrent qu’apprendre une fois pour toutes à leur chien de marcher au pied va régler le problème des irritations en laisse. Oui, on peut apprendre à notre chien de marcher coller à nos côtés, mais cela prend de la pratique et on peut commencer par des étapes moins difficiles. La première chose à transformer est votre relation avec votre compagnon à l’extérieur. Si cela fait un moment que c’est désagréable, il y a des fortes chances que vous appréhendez déjà le moment de passer par la porte et que votre chien essaye de vous éviter dehors et semble exister dans sa propre bulle. Les chiens sont très sensibles à nos humeurs : s’ils nous sentent tendus, ils vont fréquemment détourner la tête,  renifler à terre, nous ignorer complètement. Ceci est leur moyen canin de tenter de réduire le conflit. Si nous ne sommes pas au courant de ceci, on risque seulement d’irriter encore plus. Pour vous aider à comprendre votre chien : (article sur Langage Corporel ). Sortez donc dehors et, sans planifier de se rendre quelque part, essayez seulement de reprendre contact avec votre chien : respirez, soyez agréable, sortez jouets ou gâteries. Assurez-vous que votre chien ne peut rien faire de trop stupide et ne le disputez pas. Si il tire comme un fou, simplement n’avancez pas et essayez plutôt de l’attirer vers vous à l’aide de jouets ou bonbons sans tirer sur la laisse. Le jeu du ‘viens’ va énormément vous aider à rediriger son attention sur vous (voir article Tag) . En jouant à la Tag votre chien va apprendre que vous prêter attention et se déplacer dans votre direction est très agréable. Ajoutez à cela l’absence des conflits et vous aurez un chien qui semble se souvenir que vous existez dehors. Ceci est le premier pas vers une balade à deux.

Certains, sont déjà capables à ce stade d’avoir des belles marches ensemble. La plupart d’entre nous, toutefois, sont maintenant capables d’avoir un contact avec notre chien une fois à l’extérieur, d’avoir un chien qui revient rapidement et volontairement nous voir, par contre on n’arrive pas à avancer bien loin car dès qu’on se remet en marche, le chien part en avant et tire. Il faudra donc lui apprendre comment marcher sans tirer et/ou comment marcher à nos côtés dans un ‘au pied’.

L’entraînement ‘au pied’ prend plus de temps que des assis, restes ou couche : le concept est plus compliqué et assez abstrait : le chien doit être capable de se déplacer en s’ajustant à votre vitesse et direction, en plus de garder la position près de votre jambe : ceci requiert au début énormément de concentration. Certains essayent d’apprendre à leur chien un « au pied » en le gardant dans la bonne position sur une courte laisse. Ceci apprend rarement au chien le concept car ce n’est pas lui qui s’ajuste, il est seulement retenu et tire fréquemment durant le processus. Débutez l’apprentissage d’un « au pied » à l’intérieur, sans laisse. En vous servant de son souper ou de gâteries,  faites le suivre votre jambe (toujours la même) et nourrissez-le au début à chaque pas, juste derrière votre cuisse (ou mollet pour un petit chien). Peu à peu, votre chien vous suivra du côté choisi car c’est là qu’il se fait servir des bouchées. Avec de la pratique, il apprendra à se coller contre votre jambe et ajuster sa vitesse et sa direction à la votre. Lorsqu’il devient conscient de l’exercice, vous pouvez mettre la laisse en la gardant détendue. Essayez de ne pas l’utiliser du tout lors de la marche : de cette manière le chien apprend à marcher ‘au pied’ avec ou sans laisse, il ne tire pas, et la laisse est seulement là pour le retenir au cas où. Attendez qu’il comprenne bien l’exercice à l’intérieur, avant de l’amener à l’extérieur. Pour commencer, vous pourrez lui demander un demi-bloc au pied avant de le relâcher un peu. Pour un chien qui débute, marcher au pied prend beaucoup de concentration et il n’est pas capable de le faire pour la durée d’une promenade entière. Avec de la pratique, il sera en mesure de performer avec moins d’effort de concentration et vous pourrez marcher même une heure ou plus de cette manière.
Que faire durant le temps de l’apprentissage? Marchez moins, mais marchez bien. Evitez de pratiquer la promenade où il vous tire. A chaque pas que l’on prend lorsque le chien tire, il se croit obligé de nous traîner de la sorte pour avancer. Dès qu’il se remet à tirer vous arrêtez automatiquement jusqu’à ce qu’il recule ou revient vers vous et relâche la laisse. Aidez-vous durant les premières semaines :
– Dépensez-le avant de sortir à la maison ou dans la cour : les jeux du viens (lien ) ou de tiraillade (lien) peuvent aider à dépenser l’excès d’énergie et votre chien sera plus en mesure de vous donner de l’attention en sortant.
– Apportez des jouets ou superbes gâteries pour le garder avec vous et marchez un minimum, seulement assez pour se rendre dans un pré, parc ou autre endroit ou vous pouvez détacher la laisse ou, si il n’a pas encore un bon rappel, l’attacher à une loooongue corde à linge et jouez avec lui : à la balle, le jeu du ‘viens’, et autres pour lui faire faire son exercice.

Une longue corde pour son exercice vous permettra de passer des beaux moments avec votre chien à l’extérieur, avant qu’il n’apprenne à bien marcher en laisse.

– prenez la voiture pour vous rendre à un parc, champ ou autre endroit où vous pourrez dépenser son énérgie.
si votre chien a terminé sa croissance, vous pouvez l’attacher avec un harnais pour le skijoring ou cani-cross et le dépenser en le faisant courir à côté de votre bicyclette. Prenez une attache sécuritaire conçue pour y attacher un chien. Les courageux le font en patins à roues alignées ou planche à roulettes. De temps en temps arrêtez et pratiquez quelques mètres à la fois de marche ‘au pied’avec des bonnes récompenses.

Peu à peu, les ballades deviendront plus faciles et agréables. Vous serez en mesure de planifier des marches de plus en plus longues ou même faire du jogging avec votre toutou.

  Il existe plusieurs outils sur le marché pour vous aider à reprendre contrôle sur les randonnées. Certains sont plutôt dangereux, d’autres efficaces :
– un collier régulier, plat: est l’outil le plus commun et souvent le seul qu’on a besoin. Il est simplement là ‘au cas où’ et ne sert pas à punir le chien ou lui causer de la douleur. Les chiens de petite et moyenne taille ont rarement besoin d’autre chose : il vous suffit de vous arrêter s’ils tirent pour les empêcher de continuer.

– le collier étrangleur (choker) : a été conçu pour créer de la douleur et étouffer le chien si tendu. Il a été utilisé auparavant, avant qu’on ne connaisse des méthodes plus efficaces, pour donner un grand coup et ainsi faire mal au chien la minute où il nous dépassait. Quelques chiens réussissent à saisir le principe et marchent d’une manière éteinte, concentrés à éviter la douleur. La plupart de chiens ne réussissent pas à comprendre le concept de ‘au pied’ de cette façon et finissent par : continuer à s’étrangler au bout de la laisse, deviennent agressifs envers les gens qui touchent leur collier ou laisse (ceci simplement pour se défendre de la douleur causée), ou, conséquence la plus fréquente, deviennent réactifs en laisse face aux passants, autres chiens, etc. Le tout débute souvent avec un jeune chien plein d’énergie qui tire pour aller voir des copains ou des gens. Le propriétaire essaye de s’aider en lui mettant un collier étrangleur. On lui a peut-être également apprit de donner des coups pour ‘corriger’ le chien lorsqu’il tire. Peu à peu, le chien perçoit un scénario : il voit un autre chien approcher et il ressent de la douleur, il voit un autre chien et il ressent de la douleur….très rapidement l’association est formée : autre chien=douleur. C’est alors qu’il escalade ses réactions et, à la place de simplement tirer vers le copain il commence à grogner, japper etc. pour tenter de le chasser. Il n’a jamais comprit qu’il ressent de la douleur parce qu’il tire vers l’autre chien, il sait seulement que l’apparition de l’autre chien prédit la douleur et il va essayer de le chasser de son champ de vision au plus vite. Ce chien peut finir par être sérieusement agressif en laisse.
* *Si votre chien réagit déjà en s’élançant, jappant, grognant etc. durant la promenade, le premier pas est d’utiliser un collier ou harnais qui ne lui causera pas de douleur. Ensuite, un travail avec un intervenant expérimenté vous aidera à lui réapprendre à fonctionner normalement.  **

Le collier étrangleur cause beaucoup de douleur et de blessures majeures résultent de son utilisation : parfois la peau à l’extérieur peut être blessé (comme dans ce reportage). Le plus souvent, c’est la trachée qui est détruite. Avec l’âge, le chien tousse souvent et a la voix rauque : ses voies respiratoires sont endommagées. Il a souvent également des vertèbres déplacées à cause des coups. Des dommages aux cervicales ne sont pas rares et causent de la douleur et une panoplie de problèmes de comportement. En plus des dommages physiques, on risque de détruire notre relation avec notre chien en utilisant la douleur. Il faudra arrêter de lui faire mal si on veut qu’il nous donne son attention dehors d’une manière plus volontaire que par peur.

– collier à crampons : le même principe que le collier étrangleur, il a été conçu pour causer de la douleur au chien.

Le collier étrangleur et à crampons ‘fonctionnent’ en causant de la douleur. On entend parfois quelqu’un argumenter que le collier ne cause pas de la douleur à son chien. Si c’est le cas, il est alors inutile et le comportement du chien ne devrait pas changer si on lui met un collier plat qui n’étrangle pas. Si le chien tire sur un collier régulier et ne tire pas sur un collier étrangleur ou à crampons, il est évident que le chien est motivé d’éviter la douleur. Donc oui, le collier fonctionne par menace de douleur ce qui n’est pas recommandé pour la santé physique du chien.
On peut aussi entendre des soi-disant professionnels affirmer que le chien n’a pas besoin d’être étranglé, le simple bruit de la chaîne le fait « rappeler à l’ordre ». Ceci arrive dans la situation où le chien a suffisament entendu le bruit de la chaîne suivi d’une correction douleureuse. Le bruit de la chaîne alors suffit pour lui ‘rappeller’. Rappeller quoi? La douleur. Aucun chien n’arrête de tirer en attendant la chaîne bouger s’il n’a pas goûté à la douleur auparavant. Ce sont des méthodes archaîques, basées sur l’intimidation et la menace et ne sont, heureusement, plus nécessaires pour apprendre à un animal de ne pas tirer.

– le collier de tête : Halti, Gentle Leader, Newtrix etc : ce sont des colliers qui se mettent sur le museau du chien. Ils permettent un grand contrôle car la laisse est attachée à la tête et si on tire sur la laisse ceci cause la tête à tourner dans la direction voulue. La plupart de chiens n’aiment pas cet outil et tentent de l’enlever, surtout si on n’a pas prit le temps de les habituer progressivement. C’est un outil qui peut être utile pour des chiens très gros et forts qui pèsent plus que leur humain. Il faut être prudent de ne pas donner des coups sur ce collier : le chien pourrait se blesser sévèrement le cou. A utiliser avec douceur et prudence pour ne pas causer des blessures aux yeux et au cou. Parfois est la solution temporaire durant l’apprentissage pour éviter les blessures de l’humain avec un chien très fort et /ou gros. Toujours s’assurer que le collier ne frotte pas les yeux. CoeurCanin ne recommande ces colliers qu’en cas de danger de blessure pour l’humain et avec les conditions suivantes:
1- réelle présentation agréable pour l’animal afin qu’il soit le moins incommodé possible en le portant, résultant en un chien qui y met son museau volontairement.
2- utilisé uniquement avec une laisse à deux attaches: le harnais de tête n’est jamais la seule attache ou l’attache principale: on attache la laisse d’un côté à un harnais ou collier régulier et l’autre sur l’harnais de tête. Le propriétaire apprend à tirer plutôt sur le côté de la laisse attaché à l’harnais ou collier plat et n’utilise le harnais de tête que comme frien d’urgence en essayant d’éviter le plus possible les coups au cou de l’animal.

– le harnais attaché à l’avant : un bon outil pour aider l’apprentissage de la marche en laisse : certains harnais sont conçus exprès pour être attachés non sur le dos (comme les harnais pour tirer un traîneau) mais sur le devant de la poitrine du chien. On peut prendre n’importe quel harnais confortable et attacher la laisse sur la poitrine et non sur le dos. Ceci est confortable pour le chien, ne lui cause pas de douleur et il y a peu de risque de blessures. Certains chiens arrivent tout de même à tirer avec ce harnais, mais la plupart diminuent de beaucoup : lorsque le chien tire, sa poitrine est redirigée vers l’arrière. Excellent pour travailler les chiens qui s’élancent au bout de la laisse. Bien choisir le modèle de son harnais et l’ajuster afin d’éviter qu’il ne serre en dessous des omoplattes et qu’il ne gêne pas le mouvement des épaules. Ma marque favorite est le Balance Harness bien ajustable et qui dégage bien l’épaule.

– laisse rétractable : les laisses qui se déroulent lorsque le chien tire sont pratiques pour les chiens qui ont déjà apprit à ne pas tirer. Le chien doit tirer pour que la laisse se déroule, ceci leur apprend donc à tirer. A éviter absolument sont les combinaisons de la laisse rétractable avec des colliers étrangleurs ou de tête : le chien n’a alors pas le choix de se blesser ou être très inconfortable. Peut-être utilisé occasionnellement lorsqu’on ne peut détacher le chien mais on aimerait lui donner plus de liberté : toutefois, le chien doit tout de même tirer dessus, donc une longue longe ou corde est préférée durant l’apprentissage afin de ne pas mélanger le chien.

Beaucoup de chiens arrivent à apprendre de ne pas tirer excessivement sur la laisse lorsqu’on leur fait porter un collier ou harnais confortable et qu’on évite d’avancer lorsqu’ils tirent. Plusieurs propriétaires se sentent obligés  de tenter de les faire marcher derrière eux ou sur un strict au pied car ils se font dire que sinon leur chien  »a le dessus »,  »ne les considère pas comme leur maître », etc. Si votre chien se souvient que vous existez et ne vous arrache pas le bras, votre relation durant la marche va déjà très bien

La relation avec votre chien va bien au de-là de qui avance en premier.

Si vous le désirez, vous pouvez apprendre à votre chien comment se déplacer dans un ‘au pied’ pour des côtés pratiques, mais cela n’aura pas d’impact sur comment votre chien perçoit votre hiérarchie. Il est souvent pratique d’avoir deux façons de marcher en laisse :

1) – un ‘au pied’ bien concentré et précis, pour la course ou la marche rapide, pour se rendre rapidement d’un point à l’autre ou simplement éviter les passants sur un trottoir occupé. En laisse ou sans.
Voyez des exemples de ‘au pied’: Fleuve après 6 mois chez-nous: https://www.youtube.com/watch?v=_4petgzYFbY
Zorro: https://www.youtube.com/watch?v=2xE0GSaYAr8

2) – un ‘marche’ libre de balade tranquille où les seuls critères sont simplement de ne pas tirer sur la laisse et se souvenir de votre existence. Le chien peut arrêter sentir les poteaux pendant que vous prenez le temps de sentir les fleurs ou observer les oiseaux. Il peut aller en avant ou sur les côtés, vous l’attendez s’il a trouvé une odeur particulièrement intéressante et lui vous attend si vous lacez vos souliers. Le chien revient à votre côté à votre appel. Ce type de promenade est calme et plait à beaucoup de gens qui la préfèrent à un rythme plus rapide et strict d’un ‘au pied ‘.
Il en va de même lorsque vous marchez en sentier sans laisse : la plupart du temps votre chien peut aller à droite et à gauche et vous devancer, simplement parce qu’il se déplace plus rapidement. Si vous êtes en mesure de le rappeler à vous aisément et il est content de revenir interagir avec vous, il vous considère non seulement comme son ‘chef de meute’, mais également comme un ami de confiance et un important repère : ceci est bien plus près d’une relation efficace et privilégiée avec votre chien que si votre chien évite de vous regarder et marche derrière vous, concentré à ne pas dépasser de peur de se faire punir. Pensez au ‘chef de meute’ comme le centre d’un noyau, la référence : ce n’est pas la position physique du chien vis-à-vis la vôtre qui dictera votre relation, mais le lien établi de confiance, respect et communication.
Petit exemple d’une balade en forêt avec mon husky Fleuve: https://www.youtube.com/watch?v=AmUaLdDN47w

Bonnes promenades!

 

Zuzanna(Zuzia) Kubica CDBC
Intervenante en comportement canin à CoeurCanin.com
Propriétaire de la Formation CoeurCanin pour intervenants en comportement animal
Certified Dog Behaviour Consultant of IAABC
cofondatrice du Regroupement Québécois des Intervenants en Éducation Canine

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